Concours SA : Scène 7
Une seule proposition pour la scène 6, donc il n’y a pas à réfléchir. Essayons pour la suite de faire un peu plus attention à la cohérence de l’histoire, relisez tout depuis le début et n’hésitez pas à me faire remonter les incohérences, je mettrais ça joliment.
Scène 6 : Nath
J'arrivai devant la bibliothèque et testai la porte : fermée à clef bien entendu. Je commençai à longer le bâtiment : fenêtres hautes à barreaux, typiques d'un bâtiment municipal. Ca ne faisait pas mes affaires. Je me mis à réfléchir : c'était le nouveau lieu de rendez-vous, ils devaient s'y réunir hier soir. Et si... et si André avait préparé les choses en faisant changer la serrure ? Et si la clef du Coffee Club ouvrait cette porte ? Je sortis la clé de ma poche et tentai ma chance. La porte s'ouvrit, j'entrai et pris bien garde à refermer à clé derrière moi.
"Du calme, reprenons nos esprits !", pensai-je. "D'abord, ce meurtre d'André. Pourquoi exactement maintenant ? Voilà deux fois qu'on tue les gens qui me parlent, l'oncle d'abord, André ensuite. Est-ce que le meurtrier de l'oncle serait resté caché sur la scène du crime et m'aurait suivi depuis chez Agatha ?" Je ressentis une certaine culpabilité. Ils étaient morts par ma faute !
Notre score n'était pas brillant : sur huit personnes, cinq morts, une disparue, Annie que je ne savais pas où trouver, et moi qui commençais à trop bien remonter la piste aux yeux de certains. Putain.
J'entrai dans la salle principale. Des vieux rayonnages remplis de livres poussiéreux. Est-ce qu'une partie du dossier serait là quelque part comme l'avait dit André ? Je savais que le reste était chez Agatha. Par où commencer la fouille ? Je commençai à regarder derrière les livres et dans tous les recoins, et mes yeux tombèrent par chance assez vite sur un tout petit bout de plastique noir qui dépassait sous une étagère. Je tirai et fis apparaître un sac poubelle assez plein.
Un sac de photos. Floues et en très mauvais état. Mais André m'avait dit que le dossier pointant vers le meurtrier et il m'avait décrit les meurtres. Du coup ce n'était plus indéchiffrable : je voyais les photos des cadavres des nonnes et les photos des tombes. Les doigts pointés en l'air avec les bagues métalliques faisaient un peu penser à des pièces de moteur de voiture, c'était d'un glauque... Sur certaines photos, j'eus l'impression qu'on voyait un visage d'homme se refléter. Serait-ce le meurtrier ? je regardai de plus près : "On dirait qu'il a tous les âges, il doit sévir depuis un moment déjà. Son premier meurtre n'est peut-être pas celui d'il y a six ans.".
Je repris ma respiration. Ces pièces seraient bien utiles à la police : il ne faudrait pas qu'elles disparaissent ou que je me fasse prendre avec en sortant ! D'ailleurs à ce sujet... je me relevai et écoutai : tout semblait calme autour de moi.
Un journal était également apparu quand j'avais tiré sur le sac. Le 20 minutes de lundi dernier. Je feuilletai et mes yeux tombèrent sur la photo d'une jeune fille qui ressemblait énormément à Agatha. Une disparition. J'avais entendu parler de ce fait divers aux infos, mais n'avais pas fait le lien. Est-ce que le meurtrier avait voulu enlever ou tuer Agatha et se serait trompé de fille ? Est-ce que cet article a été déposé ici par Agatha pour expliquer aux autres pourquoi elle s'est cachée ? Serait-elle vivante ?
Soudain, j'entendis du bruit dehors. On secouait la porte d'entrée. Pourtant j'avais semé l'assassin ?! Comment m'avait-t-il retrouvée ?
Je fus prise de panique, ramassai photos et journal, fourrai tout dans mon sac, et bondis vers le fond de la salle. Un escalier menait aux caves. Je le dévalai. Une énorme surprise m'attendait. Le mur du fond était percé d'un trou béant qui s'ouvrait sur une galerie en pente douce. Je sortis mon téléphone, m'en servis pour éclairer la galerie et m'aventurai quelque peu. Après une dizaine de mètres, je tombai sur un croisement. Du côté du couloir de droite, à hauteur des yeux, un AM fraîchement gravé dans la pierre m'attendait. Ce serait un accès aux catacombes, et Agatha se serait planquée dans cet immense labyrinthe ?
Je ne connaissais pas grand chose à ce lieu, mais je savais que, sans lampe et sans plan, c'était un coup à ne jamais ressortir. Mon grand-père m'avait souvent raconté l'histoire de Philibert Aspairt qui... mais je m'égare.
J'analysai mes possibilités. Sortir et aller tout raconter à la police, photos à l'appui. De toute façon ils m'avaient demandé de venir déposer. Mais si l'assassin rôdait toujours dehors ? Ou trouver un plan et plonger à la recherche d'Agatha.
Trouver un plan... c'était ténu mais : imaginons. Agatha sait qu'il y a ce tunnel et prévoit de se cacher. Elle doit bien laisser un indice à ses amis. Au milieu de tous ces livres ? Comment espérer que ses amis le trouvent ? Je me ruai au rayon poésie, lettre B, Baudelaire, Fleurs du Mal. Tout le monde ne connait pas le livre préféré d'Agatha. J'avais vu juste : fourrée derrière le livre, une grande enveloppe kraft. Dedans, des photocopies d'un plan. Je l'étalai sur une table et assemblai les feuilles. C'était étonnant : tracé à la main, il évoquait Paris avec des noms de rues et de bâtiments que je connaissais, placés de manière cohérente, mais il contenait également des noms complètement inattendus. "Byzance" ? "Salle Z" ? "Carrefour des morts" ? J'avais trouvé un plan des catacombes. Et là, vers le haut, une croix rouge. Je lus "Val de Grâce". Agatha serait là ?
Soudain, dans le silence, mon téléphone sonna. Je décrochai et entendis une voix sourde : "ON VIENT DE METTRE LE FEU. LES LIVRES, CA BRULE BIEN, ET VITE. TU SORS, TU MEURS. TU RESTES, TU MEURS. CHOISIS." Clic. Deux idées atteignirent mon cerveau en même temps : "C'est vrai que ça sent le brûlé" et "Mais comment ils ont eu mon téléphone ?!!"
J'avais un troisième choix, qui menait sans doute à la mort aussi, car plonger dans les catacombes à la lumière d'un téléphone portable qui allait doucement consommer sa batterie était certainement suicidaire. Mais entre mourir certainement et mourir peut-être...
Rationnelle, je mis le portable en mode avion pour économiser un maximum, ramassai le plan et plongai dans le tunnel.
Passons à la scène 7 (vous avez jusqu'à mardi soir / mercredi mais plus tôt que moi ;)), pour la temporisation, je rappelle que la scène 10 est là pour faire la conclusion. Il reste donc 3 scènes pour conclure ce qui est beaucoup et peu à la fois. :)
Objectif : Survivre dans les catacombes
Indices :
- Les restes d'un feu de camp.
- Une rallonge électrique de couleur orange nouée.
- Une épée.
Bon chance à tous !